Mise en vente des passoires thermiques : quelle tendance à Paris et en Île-de-France ? - 26/06/2024

Au sein de la dernière édition de La Vigie de GoFlint, plateforme éco-responsable spécialisée dans les annonces immobilières, les annonces de passoires thermiques, soit de logements de classe F ou G au DPE, mais aussi de logements d’autres classes énergétiques, ont été passées au crible sur la période du 1er trimestre 2024. Cette analyse qui porte sur les quarante plus grandes villes françaises avait pour objectif de faire ressortir l’impact de la classe énergétique du DPE sur le prix de mise en vente d’un logement. Elle a permis en fin de compte de révéler aussi qu’entre Paris et les autres grandes villes, les prix de vente des passoires thermiques n’affichent pas du tout la même tendance et que la part des logements énergivores sur le marché immobilier de vente n’est pas la même partout.

L’impact du DPE sur les prix de vente des passoires à Paris, en Île-de-France et ailleurs

Le rapport de La Vigie démontre des différences majeures dans les prix de vente des biens immobiliers en fonction de leur DPE entre Paris, les villes situées en région parisienne et les autres plus grandes villes françaises. En moyenne, les prix de vente des passoires thermiques affichent une décote de près de 34 % pour les maisons et de près de 18,5 % pour les appartements au regard des logements les plus performants (classes A et B au DPE). Toutefois, Paris fait exception à la règle, avec des passoires thermiques qui s’affichent à des prix de vente 164 % plus élevés que prévu. Ce phénomène peut être attribué à la proportion élevée de logements mal notés dans la capitale, ce qui limite l’influence de la valeur verte. De plus, des villes comme Boulogne-Billancourt, Montreuil, Annecy et Aix-en-Provence affichent également la même tendance que la capitale.

Un état des lieux de la répartition des biens selon leur classification au DPE

Au 1er trimestre 2024, sur le marché immobilier, l’étude de GoFlint dévoile que 13,6 % des biens destinés à la vente étaient classés F ou G au DPE, tandis que seulement 7,5 % figuraient parmi les classes les plus performantes. Paris se distingue une fois de plus avec un nombre important, à savoir 63 %, de logements de classe E, F ou G. En outre, parmi eux, plus de 29 % étaient des passoires thermiques. Les passoires thermiques sont aussi très présentes dans des villes comme Le Havre, Montreuil, Boulogne-Billancourt et Argenteuil. En comparaison, Aix-en-Provence affiche le pourcentage le plus fort de logements très performants, avec 21,8 % de logements de classe A ou B. Cette répartition hétérogène met aussi en exergue les défis énergétiques auxquels les plus grandes villes françaises restent confrontées.

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