Que ce soit en France ou en Europe, le risque amiante est toujours aussi présent et rien n’a encore été fait pour accélérer son éradication, seul moyen de limiter l’apparition, bien après une exposition, de nombreux cancers tels que le mésothéliome et le cancer du poumon.
Consciente de la nécessité d’agir au plus vite, la Commission européenne a vu grand en termes de prévention sanitaire au risque amiante et d’éradication de ce polluant.
En effet, le 28 septembre 2022, elle a présenté un ensemble de mesures phares pour atteindre ses objectifs et s’est distinguée par la publication d’une communication qui a pour objet d’agir pour un futur sans amiante et celle d’un projet de modification significative de la directive 2009/148/EC sur l’amiante au travail.
Que disent ces deux documents ? Votre diagnostiqueur immobilier spécialiste à Paris et en Ile-de-France des diagnostics amiante quel que soit le contexte vous l’explique.
Un futur sans amiante : l’Europe expose une stratégie globale pour lutter contre l’amiante
Afin de lutter plus efficacement contre l’amiante, l’Europe expose une approche globale de la problématique pour mieux l’éradiquer. Les mesures à prendre sont donc très diversifiées.
Il s’agit donc de mieux diagnostiquer et traiter les maladies, mais aussi de détecter suffisamment tôt la présence d’amiante par l’obligation de réaliser des repérages dans davantage de contextes (vente, location, avant travaux, avant des moments importants du cycle de vie du bâtiment, etc.).
Il s’agit aussi de mieux prendre en considération le risque amiante avant une rénovation énergétique, à l’éliminer de manière plus sûre, à faciliter la gestion des déchets d’amiante, à créer un observatoire amiante au travers de carnets de bord numériques (incluant d’ailleurs les certificats de performance énergétique, soit les DPE) pour permettre un suivi plus efficace de toute présence d’amiante dans les bâtiments, etc.
Amiante au travail : modifier la directive pour améliorer la protection des travailleurs
Protéger les travailleurs du bâtiment, les plus touchés par l’amiante, est également la priorité de la Commission européenne, d’autant plus que l’augmentation des chantiers de rénovation énergétique va entrainer une hausse importante du risque professionnel amiante à leur encontre.
Afin de limiter le risque d’exposition des travailleurs, la Commission européenne souhaite modifier la directive sur l’amiante au travail, dont la dernière version date de 2009.
Le changement consisterait à baisser la valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) sur huit heures de travail. De ce fait, de 0,1 fibre par cm3, elle passerait à 0,01 fibre par cm3. Pour la France, cela ne changerait pas la donne. En effet, la VLEP affiche déjà ce seuil depuis 2015 sur notre territoire.